Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 9 février 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Ouverture de nouveaux lits de réanimation

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Je vous remercie de votre question. Vous avez raison, il faut pouvoir innover dans le secteur hospitalier. Vous l'avez dit, l'Espagne l'a fait. Ce pays fait d'ailleurs face à une demande accrue de soins, que nous suivons de près. Je me suis récemment entretenu avec ma nouvelle homologue espagnole pour discuter de nos éventuels besoins respectifs. Nous avons également discuté avec le Portugal, pays auquel nous avons tendu la main pour l'aider à affronter une période de vague épidémique.

Ne croyez pas, madame la députée, qu'il n'y a pas d'innovation en France. Si vous vous rendez dans certains hôpitaux, vous découvrirez toutes les innovations qui y sont menées par les équipes médicales et paramédicales. Par exemple, sachez qu'un nombre croissant d'unités de réanimation ont installé, parfois même dans le hall de leur service, des structures pour la réadaptation précoce de patients longtemps intubés ou trachéotomisés, avec de la kinésithérapie spécialisée pour leur permettre de rentrer plus vite chez eux.

L'innovation en France concerne aussi le lien entre la médecine de ville et l'hôpital, qui s'est considérablement consolidé au décours de la pandémie et à l'occasion de la deuxième vague, avec des prises en charge précoces par de l'oxygénothérapie à domicile ou des protocoles partagés pour l'administration de certains médicaments, de sorte de retarder les admissions à l'hôpital.

De la même manière, l'amélioration des pratiques et des traitements dont nous disposons, à l'instar de l'Optiflow – administration d'oxygène à très fort débit – , nous permet l'économie d'environ 400 à 500 lits de réanimation, lesquels n'ont plus à être occupés par des patients atteints du covid-19.

L'innovation est partout, aussi bien en France qu'à l'étranger.

Je vous donnerai donc la même réponse que lors de la première et de la deuxième vague. Les lits supplémentaires de réanimation sont déployés en fonction de nos besoins, en transformant des lits de soins intensifs, en transformant des blocs opératoires, en transformant des unités de médecine en unités covid-19 et des unités de réadaptation en unités de médecine. Le nombre de lits de réanimation disponibles ne sera jamais l'unique indicateur pour confiner le pays. Les marqueurs qui comptent sont la santé des Français, le nombre de décès évitables et le nombre de cas graves. Aller en réanimation, ce n'est jamais anodin et nous devons tout faire pour l'éviter.

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