C'est désormais une évidence, mais il faut toujours la rappeler et vous avez eu raison de le faire : les conséquences économiques de la crise sanitaire que nous connaissons sont fortes, comme les conséquences psychologiques pour tous ceux qui sont privés de leur activité professionnelle, mais aussi de leurs loisirs. Personne ne méconnaît les effets de l'isolement, de la restriction des relations sociales.
En ce qui concerne les entrepreneurs, nous avons instauré des dispositifs, vous l'avez dit, inédits et massifs. Le fonds de solidarité représente aujourd'hui plus de 14 milliards d'euros, et ce sont près de 400 000 entreprises qui ont par exemple bénéficié du fonds de solidarité pour la perte d'activité du mois de décembre. Nous avons modifié ce fonds à quinze reprises, et nous le modifierons encore, pour tenir compte des charges fixes. Nous avons déployé des dispositifs de chômage partiel, de prêts garantis par l'État, d'exonérations de cotisations – autant de mesures sans précédent qui doivent permettre à notre économie et à nos entreprises de passer le cap de la crise.
Mais ces aides ne remplacent pas le travail, l'attachement à un métier, le contact avec les clients et, tout simplement, avec la vie. C'est la raison pour laquelle nous avons pris d'autres dispositions ; c'est ce qui nous a guidés lorsque nous avons décidé que les activités de vente à distance et de click and collect, en mauvais français, pouvaient être maintenues puisque, de cette façon, on poursuit une activité professionnelle, on établit un contact humain, et cela répond quelque peu à la détresse des entrepreneurs.
Nous avons prévu un numéro vert, vous l'avez rappelé, en lien avec l'APESA : le 0805 655 050 met les entrepreneurs en difficulté en relation avec une cellule d'assistance et d'écoute. Pour ceux qui sont le plus en détresse, une consultation psychologique est possible.
Enfin, avec Alain Griset et Agnès Pannier-Runacher, nous mobilisons l'ensemble des réseaux professionnels, des organisations professionnelles, pour contacter tous ceux qui peuvent l'être. Partout où c'est possible, il faut du soutien, du contact, de l'accompagnement personnel et moral. Nous essayons d'être auprès de chacun.