Je commencerai par citer l'avant-propos – je ne suis pas allé très loin dans sa lecture – du rapport de Jean-Louis Debré sur ces élections départementales et régionales : « La sincérité des scrutins suppose que la campagne qui les précède se tienne, pour quelques mois, en dehors d'une loi d'état d'urgence sanitaire votée par le Parlement. » Or nous venons d'entériner, il y a peut-être trente minutes, la prorogation de l'état d'urgence sanitaire au moins jusqu'au 1er juin. C'est désormais un fait, alors qu'a été rappelée à plusieurs reprises l'impossibilité d'un scrutin sans campagne ; une élection sans campagne, c'est un moment où l'on se retrouve pour mettre un bulletin dans une urne, ce n'est pas une élection.