Nous venons d'exprimer notre position sur le texte relatif à la prorogation de l'état d'urgence : nous sommes défavorables aux mesures exorbitantes du droit commun, et nous avons souligné à cette occasion que le pays, en cette période de crise sanitaire, ne souffrait pas d'un excès mais d'un défaut de démocratie. Étant donné la crise que nous traversons, il aurait été plus judicieux, plus légitime, de multiplier les occasions de respiration démocratique, de collégialité dans la prise de décision ; il aurait été plus efficace, plus pertinent, de s'appuyer sur l'intelligence des acteurs de terrain, notamment des élus locaux : maires, conseillers départementaux, conseillers régionaux.
Vous n'avez pas fait ce choix : peut-être est-ce l'une des explications de la crise sans précédent que nous traversons et du fait que nos concitoyens l'acceptent aussi mal. Nous militons pour qu'on ne mette pas la démocratie sous cloche, mais pour qu'elle s'exprime pleinement. J'ai en tête l'entourloupe que fut le décalage du second tour des élections municipales. Je fais partie de ceux qui pensaient qu'il fallait qu'elles aient lieu : d'abord parce que le résultat était mauvais pour vous, ce qui fait toujours plaisir à voir ;