J'en viens au sujet de la réussite des élections. Bien sûr, comme vous l'avez proposé, il y aura du gel, des masques et le matériel nécessaire pour organiser les bureaux de vote. Les maires savent le faire mais c'est aussi bien si l'État les y aide. N'oublions pas cependant que, pour que le vote se déroule dans de bonnes conditions, il faudra vacciner, protéger et réarmer l'hôpital. Si la grande majorité de nos concitoyens sont vaccinés d'ici le mois de juin, comme le Premier ministre s'y est engagé, les élections devraient se dérouler dans de bonnes conditions. C'est aussi un pari que nous devons faire.
Je souhaite enfin insister sur un sujet qui me préoccupe : les sortants risquent de se retrouver dans une situation avantageuse. Tous les quatre matins, ils participent à des inaugurations et se valorisent avec le FEDER – Fonds européen de développement régional – , les fonds du plan de relance ou encore les contrats de plan État-région, que vous avez décidé de faire voter avant le mois de juin, c'est-à-dire avant le scrutin. Les régions vont ainsi signer des contrats de plan avec l'État : autrement dit, les marcheurs sont au service des présidents sortants quels qu'ils soient. Cette situation est peut-être une illustration du « en même temps », mais elle est préoccupante ! La question de l'équité entre les candidats face au scrutin doit donc être posée. Elle dépend de l'espace médiatique ouvert mais aussi de l'existence de conditions de campagne équitables pour l'ensemble des candidats, ce qui suppose peut-être d'innover. Nous, les cocos, ne faisons pas vraiment campagne avec les numéros verts ou bleus…