Mes chers amis, une femme sur cinq a déjà été victime de harcèlement sur son lieu de travail. La cascade de révélations qui a cours dans notre pays depuis l'affaire Weinstein aux États-Unis a montré que le milieu professionnel est un terreau fertile pour ces comportements et un espace menaçant pour les femmes.
Si un rappel des sanctions légales encourues en cas de harcèlement ou d'agression sexuelle est placardé un peu partout à l'Assemblée nationale, ce n'est peut-être pas sans raison.
Dans une entreprise, la difficulté qu'éprouvent les femmes à lutter contre le harcèlement et les agressions s'explique par la difficulté de protester et le manque de recours possibles en raison du lien de subordination qui unit souvent la victime à son agresseur.
Le 4 novembre dernier, une pétition réunissant plus de 120 000 signatures a demandé l'organisation d'un plan d'urgence pour mettre en place un dispositif de protection contre le licenciement des personnes victimes de harcèlement ou dénonçant de telles pratiques.
Par cet amendement, nous répondons à cet appel et espérons que l'ensemble de nos collègues, dans cet hémicycle, s'associera concrètement à la lutte contre le harcèlement et les agressions sexuelles au travail en le votant.