Ces deux facteurs ont disparu : aujourd'hui, un candidat peut privilégier l'ouverture d'un numéro vert – probablement au détriment d'autres outils de campagne, car même s'il n'est plus exorbitant, l'ouverture d'un numéro vert a toujours un certain coût – pour nouer un contact direct avec les électeurs, qui peuvent ainsi demander gratuitement des éclaircissements sur des éléments de campagne ou mieux connaître le candidat.
Le numéro vert peut être un choix judicieux dans le contexte actuel de crise sanitaire. La réalité d'il y a trente ans n'est plus celle d'aujourd'hui, madame Ménard. Les campagnes nationales n'utilisent d'ailleurs plus de numéros gratuits.
La démocratie n'a pas de prix, mais elle a un coût : un candidat peut choisir cette méthode pour tisser un lien avec l'électorat et répondre aux questions que celui-ci peut légitimement se poser.
Je ne reprendrai pas les propos de M. Dumont, car il me semble qu'une certaine forme de prudence s'impose dans les porte-à-porte et les marchés, même si les gestes barrières sont respectés : dans une crise comme celle que nous connaissons, il convient sans doute de ne pas en abuser.