Je partage l'engagement de la députée Aurore Bergé. Il est fondamental qu'à l'école, au collège et au lycée, tout au long du parcours scolaire, les jeunes filles et les jeunes garçons bénéficient de véritables séances d'éducation à la vie affective et sexuelle. Ces séances existent de longue date dans la loi, mais n'étaient pas, ou peu, appliquées. Il y a maintenant deux ans, avec Jean-Michel Blanquer, nous avons décidé de passer des consignes pour que ces trois séances d'éducation à la vie affective et sexuelle dans le cadre scolaire soient véritablement effectuées, partout sur le territoire, permettant ainsi de lutter contre certaines violences.
Votre argumentaire, madame la députée, est très juste sur la nécessité de mieux appréhender cette question, notamment avec les petites filles, à l'approche de l'été, quand elles sont susceptibles de repartir dans leur pays d'origine et d'être victimes de mutilations génitales graves, dont elles n'ont parfois jamais entendu parler et dont elles peuvent alors prendre connaissance. Je partage complètement votre avis sur la nécessité de mieux diffuser cette connaissance à travers les séances d'éducation à la vie affective et sexuelle.
Néanmoins, sur le fond, le Gouvernement considère que votre demande est déjà satisfaite, précisément grâce à ces séances, et que le programme ne relève pas forcément de la loi. Même si je vous rejoins sur la nécessité d'avancer sur ces questions et émets un accord sur le fond, je formulerai une demande de retrait.
Le 17/02/2021 à 11:50, Laïc1 a dit :
C'est très bien de lutter contre l'excision, mais il faut être pratique : une fois que l'enfant ou la jeune fille aura été sensibilisée à l'excision en cours d'EMC, et mise au courant des peines encourues par ceux qui la pratiquent, elle va faire quoi ? Un cours de droit et de moral à ses parents ? Elle risque une grave punition sans qu'elle ait anéanti le procédé l'excision.
L'éducation doit donc être faite par l'Etat sur les parents : les parents répertoriés à risque, c'est-à-dire venant de pays où l'excision se pratique, doivent être convoqués par un service dédié, et informés des risques pénaux qu'ils courent s'ils pratiquent l'excision sur leur fille. Et pour que l'éducation soit réaliste, il faut leur dire : "Nous avons la liste de vos filles, une visite médicale sera obligatoire pour elles avant et après le retour au pays. Si nous constatons qu'à la visite médicale retour l'excision à été commise, ce sera la prison pour vous."
Avec ce genre de méthode, l'excision disparaîtra totalement, sinon elle risque de continuer.
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