Ils ont été augmentés. Précisons qu'à l'origine, cette plateforme a été créée non pas pour signaler des faits de terrorisme ou de radicalisation mais pour lutter contre les violences sexuelles à l'égard des enfants et contre la pédopornographie. Pour 250 000 signalements reçus, 150 000 relèvent du domaine des escroqueries et extorsions, et 33 000 concernent des mineurs. S'ils sont importants, les signalements liés au terrorisme ou à la radicalisation sont loin d'atteindre ces chiffres.
Les signalements ayant augmenté d'environ 30 % par an depuis 2016, il faut évidemment donner à PHAROS les moyens de travailler sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. La ministre déléguée, Marlène Schiappa, a eu raison d'insister pour obtenir les dizaines d'emplois supplémentaires affectés à cette plateforme.
Quoi qu'il en soit, il serait bon, pour les agents de la police nationale et de la gendarmerie qui y travaillent, de ne pas laisser figurer au compte rendu, sans la contester, l'affirmation selon laquelle l'attentat a été précédé d'un signalement et qu'il n'a pas été évité en raison d'un manque de moyens et de professionnalisme.