J'ai déposé à plusieurs reprises un amendement identique sur le chèque syndical. Aujourd'hui, en France les salariés syndiqués sont relativement peu nombreux – je n'ai pas les derniers chiffres, mais ils seraient 5 % dans le privé et 8 % dans le public.
Le problème c'est que les personnes syndiquées sont aujourd'hui les salariés les plus revendicatifs. C'est pourquoi j'ai déjà proposé cette mesure qui, en invitant les salariés à se syndiquer massivement, permettrait que les syndicats représentent vraiment la totalité des salariés, qu'ils donnent leur avis. Les syndicats devraient être moins revendicatifs, mais plus partenaires de l'entreprise.
J'ai également défendu ainsi, à titre personnel, les syndicalismes de service, pour que les salariés soient incités à adhérer. Il s'agit non pas de les y obliger, mais de leur faire retrouver un intérêt au syndicalisme qui ne soit pas simplement un syndicalisme de revendication, mais bien un syndicalisme de partenariat et de coproduction avec l'entreprise.
C'est ce que j'ai toujours défendu, et je voterai cet amendement de la Nouvelle gauche. Ce ne sera pas le cas de ma collègue, qui s'abstiendra – nous sommes partagés sur ce sujet.