… pour éviter de discriminer ceux qui ne se reconnaissent pas dans la « binarité » de genre.
La non-discrimination crée ensuite des formes de délit, liées à la dysphorie de genre, pour les cisgenres, à savoir ceux qui se reconnaissent comme hommes ou bien comme femmes et qui refusent de se retrouver dans la non-binarité.
Cette dernière pourrait, avec le concept d'identité de genre, se limiter à trois catégories, mais il n'en est rien : au-delà de l'homme et de la femme, il y a toute une série de variations – non-binaires gris, non-binaires A… – qui se positionnent sur une échelle, de mon point de vue assez subjective, entre l'homme et la femme.
Au-delà de ce que vous appelez une réalité, il y a une réalité sociale. Comment avoir demain des interactions humaines si votre interlocuteur vous accuse de le discriminer si vous n'utilisez pas les pronoms qu'il s'est choisis ?
Un jour, j'ai voulu organiser un colloque sur l'écriture inclusive : avant même l'ouverture de celui-ci, quelqu'un m'a menacé de m'accuser de le discriminer si une autre personne s'adressait à lui, au cours des interventions, avec des pronoms différents de ceux qu'il avait choisis.
Si nous nous appliquions cette règle, nous ne serions pas près, à 577, de voter certaines lois !