Depuis le début de nos débats, article après article, j'entends beaucoup de défiance à l'égard des employeurs. Venant du côté gauche de l'hémicycle, je comprends cette défiance, mais à ce point, je trouve que l'on est dans le mépris. Les employeurs ne sont pas le problème ni du travail ni du pays ; ils sont plutôt la solution de nos problèmes d'emploi, de formation et de retraite. Dans ces ordonnances, on parle avant tout des employeurs, et on a plus besoin de ces derniers que d'entreprises. En effet, on manque non pas d'entreprises, mais d'employeurs.
Les sociétés coopératives et participatives – SCOP – sont dirigées collectivement par les salariés et ont un taux de survie de 57 % après cinq ans d'existence. Ce sont des entreprises idéales puisqu'elles sont dirigées par les salariés. Ce taux de survie est de 52 % pour une entreprise normale. Il n'y a donc pas de quoi fouetter un chat, et ces ordonnances vont libérer le dialogue social. Ce dernier permettra d'encourager l'emploi et stimulera la relance économique dont nous avons besoin.