Je voudrais commencer par redire mon attachement viscéral à notre école, cette école qui apporte bien plus que des savoirs, qui permet à des millions d'enfants de s'épanouir, d'acquérir des savoir-être, de vivre ensemble. Aller à l'école est une chance, une chance pour de très nombreux enfants, et je vous avoue qu'à une époque je ne comprenais pas ces parents qui d'après moi ne donnaient pas cette chance à leurs enfants. Pourtant, mon amendement vise à supprimer l'article 21, au nom justement de l'égalité des chances, celle que notre société doit offrir à chacun de nos jeunes, car malheureusement certains d'entre eux ne se retrouvent pas dans ce système et ne parviennent pas à s'y épanouir. Le plus important est l'intérêt supérieur de l'enfant. Je comprends bien sûr votre combat contre l'islamisme radical, qui est aussi le nôtre, mais je ne pense pas que cet article permette d'atteindre cet objectif. Trop de familles ayant fait ce choix, parce que c'est leur droit, parce que c'est un projet de vie, mais aussi, souvent, parce que c'est la dernière solution qui s'offre à elles pour leurs enfants, se sentent pénalisées et sont inquiètes, comme vous l'avez dit, madame la rapporteure.