Nous avons amplement débattu de la question. Je me réjouis d'ailleurs des propos que vient de tenir M. Le Fur, car ils montrent bien la lecture que l'on peut faire de l'amendement ! En réalité, le système que nous allons instaurer laissera la plus grande place possible à l'IEF lorsqu'elle fonctionne bien, tout en empêchant ceux qui le veulent de sortir de la République, grâce à un mécanisme d'autorisation.
Si l'on retient l'argument selon lequel il n'y a pas lieu d'améliorer un système lorsqu'on ne parvient pas à améliorer les autres, alors on ne fait plus rien, parce que tout se tient. En réalité, seuls quelques milliers d'enfants, en particulier de jeunes filles, sont concernés. Mais au nom de quoi refuserions-nous de changer la réalité qu'ils vivent ? Ne serait-ce pas là une forme de mépris ? Grâce au système que nous allons instituer, ces quelques milliers de jeunes filles reviendront dans la République.
L'immense majorité des familles qui pratiquent déjà l'IEF bénéficieront, nous le savons, d'un traitement simplifié, pour ne pas dire quasi-automatique, de leur demande. De plus, en application d'un amendement adopté dès l'examen du texte en commission, l'absence de réponse vaudra acceptation. Enfin, nous allons créer une voie de recours, aux termes d'un amendement que nous allons examiner sous peu.
Je pense que nous sommes parvenus à un équilibre. Avec tout le respect que je dois à notre collègue Gaël Le Bohec et toute l'amitié que j'ai pour lui, je pense qu'il se trompe sur cette question. Au nom du groupe La République en marche, je vous appelle, mes chers collègues, à rejeter l'amendement.