Nous nous opposons évidemment fermement à ces amendements, en rappelant que les valeurs de laïcité sont largement partagées dans tout le pays, y compris en Alsace-Moselle.
Il existe effectivement des particularismes, à La Réunion, en Guyane, mais aussi en Alsace-Moselle avec le régime des cultes catholique, luthérien, réformé et israélite. Dans leur très grande majorité, les Alsaciens et les Mosellans, y compris lorsqu'ils sont originaires d'autres régions, sont très attachés à ce particularisme. Comme ailleurs dans le pays, on y vit une laïcité apaisée. À cet égard, le régime concordataire hérité de notre histoire si singulière donne régulièrement des preuves d'efficacité et est incontestablement un élément fondamental de notre lien social. Il est donc légitime de le préserver ce régime. Son application à l'Islam serait d'ailleurs tout à fait envisageable, en dépit du problème de représentation des musulmans que M. Lagarde a bien exposé. Il suffirait de bien en préciser les conditions – les compétences et les formations doivent ainsi être évaluées, comme cela se fait dans les facultés de Strasbourg ou de Metz, ou l'on peut suivre un parcours de théologie catholique ou de pédagogie religieuse.
Les catholiques, protestants, juifs et musulmans de ces départements se parlent régulièrement et savent se rassembler dans de nombreuses circonstances, parfois exceptionnelles, parfois dramatiques – je pense aux profanations de cimetières ou au dernier attentat de Strasbourg.
Le problème ne réside donc pas dans le régime propre à l'Alsace-Moselle, où le dialogue interreligieux est une réalité quotidienne ; le problème est de combattre l'islamisme radical fondamentaliste politique, qui peut malheureusement provoquer des drames et qui est une menace pour notre société.
Le 22/02/2021 à 18:53, Laïc1 a dit :
Il n'y a évidemment aucun intérêt à introduire la laïcité en Alsace Moselle si c'est pour y reproduire les mêmes contresens qu'en France dite laïque.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui