Certes, monsieur le rapporteur, vous avez cité des éléments du bloc de constitutionnalité qui semblent déjà apporter une protection. Rappelons toutefois que les trois fédérations musulmanes que j'évoquais il y a peu ont refusé d'adhérer à la charte des principes pour l'islam en France parce que celle-ci ne reconnaissait pas l'apostasie. C'est donc une question d'importance dans le débat qui est le nôtre. Prenons, par parallélisme, le cas de la polygamie : elle est déjà interdite par notre droit ; pourtant, nous avons pris des dispositions complémentaires pour actualiser en quelque sorte le refus de cette pratique. N'y a-t-il pas nécessité, compte tenu de la sensibilité de l'enjeu évoqué par ma collègue, de prendre une disposition dans cette loi, même si c'est sous une forme encore à définir – il y a la lecture au Sénat ?