S'il y a bien un endroit dans notre pays où l'on sait écrire les protocoles, c'est dans les hôpitaux et les établissements de santé. Vous avez certainement tous lu l'enquête sur les soignants travaillant dans les services d'oncologie auprès de personnes souffrant de cancer, qui montre que ces soignants se retrouvent eux-mêmes atteints de cancer pour avoir été au contact de produits de chimiothérapie. Les protocoles étaient pourtant très bien écrits, mais les soignants n'ont pas été protégés.
L'amendement de mon collègue Dharréville est très clair, et permet au moins de protéger les salariés. Il est particulièrement douloureux que, dans notre pays, des personnes qui soignent des personnes souffrant d'un cancer se retrouvent elles-mêmes atteintes de la maladie. On ne parle pas de petit produits sans conséquences, mais de produits chimiques dangereux pour la santé.
L'amendement de Pierre Dharréville propose que l'exposition à ces produits dans la vie professionnelle soit bien encadrée. En la matière, on ne peut pas se contenter de dire que c'est déjà fait, que ce sera mieux fait plus tard, ou que les choses ont été vues un peu en amont ou le seront en aval !
En outre, à chaque projet de loi de financement de la sécurité sociale, on n'arrête pas de répéter qu'il faut faire de la prévention, au motif que soigner un cancer coûte cher : si nous voulons que la sécurité sociale fasse des économies, commençons par protéger les salariés afin qu'ils ne tombent pas malades.