Nous sommes tous infectés par un virus, qui n'est pas le coronavirus mais un virus de trois lettres : le « TFW », pour Taylor, Fayol et Weber. Taylor prône des organisations hyper spécialisées, Fayol sépare ceux qui pensent et ceux qui font, Weber dépersonnalise les tâches.
Cela crée énormément de dysfonctionnements dans les organisations, qui ne sont pas adaptées aux êtres humains, lesquels sont toutes et tous, intelligents, stratèges, comédiens, amnésiques et désobéissants. On cherche en permanence à faire entrer les humains dans des cases, ce qui suscite des dysfonctionnements voire de l'absentéisme.
L'absentéisme coûte 108 milliards d'euros par an à la nation et cause des dégâts sociaux dont on parle souvent – burn-out, bore-out, brown-out – , et qui peuvent parfois conduire au suicide, aussi difficile soit-il de concevoir que l'on puisse se suicider lorsqu'on a un travail. Il cause également des dégâts économiques estimés entre 20 000 et 70 000 euros par salarié et par an.
Notre amendement vise donc à s'attaquer aux racines de l'absentéisme, afin de remettre, à terme, de la passion au coeur de la nation. Tel est l'objet de cette très belle proposition de loi et je félicite, encore une fois, les rapporteures Carole Grandjean et Charlotte Parmentier-Lecocq pour leur travail.