Vous avez d'abord souligné un enjeu important concernant le bassin minier, territoire que nous connaissons bien tous les deux, mais qui est aussi vrai pour l'ensemble des Hauts-de-France, c'est celui de la santé. Par mes fonctions, je suis particulièrement engagé en matière de santé au travail, que nous cherchons à transformer pour qu'elle soit davantage centrée sur la prévention. En élargissant un peu la focale, car la situation que vous évoquez au sujet du bassin minier est également partagée par les autres territoires de la région, les chiffres concernant les Hauts-de-France le montrent bien : chaque année, on constate un surcroît de 10 000 décès par rapport à la moyenne nationale, ce qui place notre région aux dernières places d'un triste classement. Le Gouvernement est donc engagé afin de favoriser des actions de prévention en matière de santé au travail, et il accompagne les centres hospitaliers de Lens et, plus généralement, de la région.
En outre, vous avez rappelé l'importance du lien social. Ce dernier se crée aussi dans l'emploi et dans l'entreprise. Vous l'avez vous-même souligné en parlant du revenu moyen et du taux de chômage : l'emploi doit être la réponse que nous devons apporter collectivement.
Le site de Bridgestone à Béthune constitue un bel exemple en la matière. Le Gouvernement – notamment avec Élisabeth Borne, ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie – , accompagné de certains élus locaux, est parfaitement engagé pour mener une transformation avec deux objectifs : accompagner tous les salariés de Bridgestone qui doivent quitter leur emploi dans un nouveau projet professionnel et revitaliser le site de Bridgestone.
Permettez-moi de vous rappeler quelques chiffres au sujet des salariés concernés par la fermeture de l'usine Bridgestone : soixante-cinq personnes ont déjà retrouvé un CDI, treize un CDD, cent devraient être concernées par un départ en retraite anticipée et cent-dix salariés sont par ailleurs engagés dans un projet de formation.
Le lien social que nous trouvons dans le travail est important pour donner du sens à notre quotidien, à notre engagement et à notre vie. Le travail favorise l'émancipation. C'est l'objet du plan de relance défendu par le Gouvernement, avec 35 milliards d'euros mobilisés d'ici à 2022 autour de quatre axes : décarboner l'industrie, relocaliser les activités stratégiques, moderniser l'appareil productif et innover. Notre région des Hauts-de-France doit bénéficier d'un certain nombre d'actions et d'engagement du Gouvernement, pour autant que, collectivement, nous ayons l'énergie et la volonté de mener des projets. Si on veut donner de l'espoir dans les Hauts-de-France, il faut innover.