La santé publique concerne une population ou un groupe particulier plutôt que les problèmes individuels. La santé au travail permet d'avoir une approche commune à des groupes de travailleurs, par exemple ceux qui sont exposés aux mêmes risques : aux produits chimiques, au bruit, à des effets physiques pouvant entraîner des troubles musculo-squelettiques. C'est dans ce sens que j'ai présenté un amendement prévoyant une séance d'éducation à la santé pour ces groupes.
La santé publique doit être une politique, car elle permet de prévenir les maladies, de prolonger la vie, de promouvoir la santé et d'assainir l'environnement. Elle permet aussi le contrôle des infections dans la population – la pandémie que nous vivons est une crise de santé publique – , l'éducation des personnes et l'organisation des services médicaux et infirmiers pour le traitement préventif des pathologies. L'objectif final est de permettre à chaque individu de jouir de son droit à la santé et à la longévité, et ce, malgré les inégalités de santé, qu'elles soient innées ou acquises. Je rappelle que l'espérance de vie varie de treize ans entre les personnes qui bénéficient de ce que nous appelons la littératie en santé – c'est-à-dire de la culture en santé – et celles qui n'en bénéficient pas.
Les notions de santé publique doivent être comprises de tous et diffusées à tous les niveaux, notamment dans les services de santé au travail. Ce sera le rôle du comité national de prévention et de santé au travail ; je suis heureux de sa création, qui permettra cette diffusion.