Nous n'avons pas le droit de nous tromper. Il nous faut à la fois garantir une meilleure protection de l'enfance et assurer le respect de nos grands principes juridiques. Cette réflexion doit être conduite résolument mais sans précipitation, avec hauteur de vue, nuance, discernement. Si l'émotion qui anime souvent ces débats sociétaux est légitime, elle ne peut être notre seule guide.
La libération de la parole des victimes de crimes sexuels, notamment d'inceste, ces dernières semaines, nous oblige. Elle nous oblige à ne plus fermer les yeux, à regarder en face ce que, trop longtemps, la société n'a pas voulu voir. Trop longtemps la parole des victimes a été ignorée, étouffée, mise sous cloche, comme l'a dit ce matin notre ami Bruno Questel. Grâce à des voix fortes, courageuses et puissantes, ce temps-là est désormais révolu.
Depuis le début du quinquennat, le Président de la République, le Gouvernement et la majorité ont fait de la protection de l'enfance une priorité.