Pour les mêmes raisons que précédemment, j'émets une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable. La commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance aura vocation à répondre à la demande exprimée. Cette commission sera pluriprofessionnelle ; lorsque l'intégralité de sa composition, au-delà de la professionnelle de l'aide sociale à l'enfance et du juge des enfants précités, sera annoncée dans les prochains jours, vous pourrez constater que l'ensemble des regards sur la question y sont représentés. Psychiatres, sociologues, chercheurs, historiens et responsables d'associations de victimes, bien sûr, seront étroitement associés au travail de cette commission, accompagnés de représentants de différentes administrations pour garantir la dimension interministérielle de sa mission.
Le travail d'amélioration de nos connaissances constitue en quelque sorte la première vocation de cette commission. Sur le modèle de la commission sur les abus sexuels dans l'Église, présidée par M. Sauvé, le dispositif de recueil de la parole que j'évoquais à l'instant a également pour vocation de recueillir des témoignages pour nous aider à mieux comprendre les mécanismes à l'? uvre. Par ailleurs, la commission devra aussi mener un travail de recherche, avec des organismes comme l'INSERM – Institut national de la santé et de la recherche médicale – , pour approfondir un certain nombre de points relatifs aux violences sexuelles et à la question, plus spécifique encore, de l'inceste. La commission me semble donc répondre aux objectifs que vous souhaitez poursuivre, madame la députée, au travers de la création d'un observatoire. C'est la raison pour laquelle je vous propose de retirer votre amendement.