Comme je l'ai rappelé mercredi au cours de la discussion générale, le monde a besoin de l'action humanitaire qui doit s'intégrer aux processus de stabilisation et de développement. Toutefois, l'espace humanitaire est aujourd'hui gravement menacé et tous les acteurs en ont conscience, à commencer par le Président de la République. Il paraît donc important d'insister dans cette loi sur la notion de préservation de l'espace humanitaire. Pensons aux personnes qui s'engagent de façon intense dans des zones dangereuses pour aider autrui. Pour valoriser leur engagement, il ne suffit pas de les applaudir parfois dans cet hémicycle. L'inscription, à cet endroit, de la nécessité de préserver l'espace humanitaire me paraît parfaitement pertinente.
En commission, ce thème a été abordé plusieurs fois et vous vous êtes montrés sensibles au rapport d'information sur le droit international humanitaire à l'épreuve des conflits, présenté par Jean François Mbaye et Moetai Brotherson, qui préconisait l'inscription de cet élément. Il est temps de passer du débat au travail législatif pour intégrer cette dimension dans la loi.
On nous avait suggéré de modifier la rédaction de l'amendement sur laquelle Jean François Mbaye et moi-même étions tombés d'accord, sans toutefois nous en accorder la possibilité matérielle : peut-être souhaiterez-vous le faire au moyen d'un sous-amendement.