Revenons aux questions financières. Cet amendement vise à remplacer la référence au seul taux de 0,55 % du RNB – qui n'a guère de sens – par la mention d'un montant, en l'occurrence 15 milliards d'euros, c'est-à-dire 0,55 % du RNB de 2019. Le débat entre chiffres relatifs et chiffres absolus est fondamental et nous proposons de le trancher en contentant tout le monde. D'un côté, il est évident que la contraction de plus de 8 % du PIB, comme celle que nous connaissons, aura pour effet de réduire le budget de l'aide publique au développement dès lors qu'il est arrimé à cet indicateur – ce qui n'est ni notre objectif ni celui du ministre. D'un autre côté, l'objectif chiffré de 15 milliards renvoie à un engagement présidentiel correspondant à la relance de l'aide publique au développement, avec pour but le seuil de 0,7 % ou la somme correspondante en 2025 – nous y reviendrons. Les amendements communistes visent à indiquer les deux valeurs : l'objectif en pourcentage, auquel est ajouté – s'agissant de programmation financière, le président Le Fur approuvera, j'en suis sûr – une valeur absolue permettant de construire le budget.