Avis défavorable, mais Mme Dumas pose la bonne question – une question à 13 milliards d'euros : que met-on dans ce montant ? Nous essayons tous d'y répondre depuis trois ans, et je m'y suis efforcé dans mon rapport, mais nous n'y parviendrons pas aujourd'hui, entre le débat en commission et la séance publique.
Cependant, ne confondons pas la question de la comptabilisation de ce qui figure dans l'aide publique et celle de l'effort budgétaire. Je l'ai dit aux collègues qui siègent à l'extrême gauche : on peut ne pas se satisfaire de ce qui est comptabilisé dans le montant total – frais d'écolage, dépenses liées aux réfugiés et ainsi de suite – tout en reconnaissant que l'effort financier, pour ce qui concerne les subventions et les dons accordés dans le cadre de l'aide publique au développement, passe de 2,5 à 6,6 milliards d'euros. Cette hausse budgétaire est, elle, inédite, en termes de proportion comme en comparaison avec les autres pays.
Encore une fois, il est vrai que le taux de 0,7 %, qui permet de mesurer l'effort consenti et de nous comparer avec d'autres, est imparfait. Il correspond néanmoins à un engagement historique. Le débat pourra se poursuivre au fil des amendements qui portent sur ce sujet.