Admettez, tout simplement, le débat démocratique ! Si je dis qu'il y a eu un gonflement artificiel du budget de l'aide publique au développement, c'est aussi parce que nous avons un désaccord sur la nature même de ce qui devrait relever de celle-ci.
S'agissant de la dette, ne faites pas semblant de découvrir qu'il y a un débat entre nous ! Il y en a un bel et bien un, notamment sur le point de savoir à quoi sert la dette et si elle doit être remboursée ou non. Nous n'allons pas le relancer à cet instant, d'autant que nous le menons chaque année lors de l'examen du budget. En tout cas, c'est une discussion de nature politique.
Vous insinuez que la question de la dette doit être envisagée uniquement de votre point de vue néolibéral, au demeurant bien connu. Macron l'utilise d'ailleurs comme un argument massue : à cause de la dette, on ne pourrait rien faire. Nous ne partageons pas ce point de vue. C'est, je le répète, un débat politique.
Quant au coût de l'accueil des réfugiés, nous estimons qu'il n'a rien à faire dans l'aide publique au développement. Compte tenu de ce que j'ai entendu au cours de la discussion du projet de loi « asile et immigration » et des dispositions que vous avez adoptées à ce moment-là, je ne suis guère étonnée de retrouver ces frais comptabilisés dans l'APD. En tout cas, c'est là votre conception.