Je comprends très bien votre position et l'engagement du Président de la République, mais la rédaction de l'alinéa répond à l'objectif de muscler, d'augmenter la part d'aide bilatérale.
Néanmoins, dans ces domaines, notamment sur la question des dons, il nous faut un minimum de flexibilité. Je prends l'exemple de la vaccination lors d'une pandémie mondiale : il ne faudrait pas que le texte nous empêche brusquement de verser beaucoup d'argent à l'aide multilatérale, lequel permettrait notamment aux pays en développement d'acheter des médicaments ou des vaccins, d'en fabriquer ou d'avoir la capacité d'avoir des usines de production de vaccins. Ces actions sont permises grâce aux outils multilatéraux ; je ne suis pas convaincu qu'on atteigne la cible en privilégiant l'aide bilatérale, par rapport à l'aide multilatérale.
Il y a une volonté farouche d'augmenter l'aide bilatérale, mais, encore une fois, comme pour les secteurs, faisons attention de garder de la flexibilité parce certains événements internationaux réclament une augmentation massive de l'aide multilatérale. L'initiative ACT-A et la facilité financière COVAX – collaborer pour un accès mondial et équitable aux vaccins contre le virus de la covid-19 – nécessitent vraiment des moyens financiers et requièrent cette flexibilité. Avis défavorable.