Comme vient de le dire Jean-Paul Lecoq, cet amendement permet d'appuyer les propos du rapporteur et du ministre. Je crois important de préciser que la hausse des crédits de l'aide publique au développement contribuera « notamment » au renforcement de sa composante bilatérale, car si cette dernière a vu ses crédits budgétaires fortement diminuer jusqu'en 2017 et qu'il convient d'y remédier, il faut aussi prendre garde à la petite musique anti-aide multilatérale qui se fait entendre.
Le multilatéral, c'est efficace. En matière de santé mondiale, par exemple, heureusement qu'il existe un fonds multilatéral pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une simple addition de politiques bilatérales n'aurait pas le même impact. De même, l'initiative ACT-A, citée par M. le rapporteur et M. le ministre, est un autre exemple de programme multilatéral dont nous avons besoin.
Les crédits de notre aide publique au développement vont augmenter – c'est bien ! – au bénéfice de ses deux composantes. Et s'il convient de mettre le paquet sur le bilatéral, qui a vu ses crédits budgétaires fortement baisser au cours des dernières années, il est important de préciser dans le texte que l'ensemble des crédits nouveaux ne seront pas seulement consacrés à cette composante, afin de ne pas donner le sentiment que le multilatéral serait forcément moins bien.