Cette discussion est passionnante et je vous remercie de ces amendements.
À la suite de nos échanges, nous avons inscrit à l'alinéa 117 du cadre de partenariat global que « la France contribue [… ] à l'engagement collectif de l'Union européenne de consacrer de 0,15 % à 0,20 % du revenu national brut aux pays les moins avancés ». Notre pays est un des seuls qui le fasse de cette façon. Cela répond en partie, en partie seulement, je l'ai bien compris, à votre volonté de donner la priorité aux PMA.
Par ailleurs, au sein des PMA, la France choisit de donner la priorité à l'Afrique. Je l'assume totalement. Parmi les quarante-sept PMA, certains sont en Asie ; nous choisissons de nous concentrer sur dix-neuf d'entre eux.
Enfin, votre demande est satisfaite, puisque le cadre de partenariat global précise aussi que « la France a décidé de consacrer 75 % de l'effort financier total de l'État en subventions et en prêts [… ] dans la zone Afrique et Méditerranée ». Nous sommes donc mieux-disants, puisque nous considérons que les efforts en subventions doivent aller en priorité vers les pays les plus pauvres. Nous pourrions adopter votre amendement ! Mais l'APD comprend des prêts ; or des pays comme le Togo, le Mali ou même le Mozambique ne peuvent pas contracter de prêts. Nous sommes déjà dans une phase d'allégement de leur dette… Votre proposition ne correspond donc pas pleinement, à mon sens, à ce que vous voulez faire.