C'est vrai, monsieur le président : ce n'est pas la discussion générale qui pose des difficultés, c'est le nombre d'amendements. Faute d'avoir trouvé un accord avec le Conseil constitutionnel, c'est notre capacité collective à organiser le dépôt des amendements qui est consultée, et nous ne ferons pas l'impasse d'une discussion entre nous – ou bien d'une réforme constitutionnelle – sur la question.
Je suis, moi, absolument opposé au temps législatif programmé. Ce qui fait l'intérêt du débat parlementaire, c'est notre capacité à nous interrompre, parfois même de façon véhémente ; c'est notre capacité à échanger ; mais ce n'est pas qu'à un monologue succède un autre monologue. D'autre part, contrairement à ce que vient d'affirmer M. Waserman, j'ai rarement vu des groupes cibler tel ou tel article pour y consacrer l'essentiel du temps dont ils disposent. C'est une vue de l'esprit souvent utilisée pour justifier le temps législatif programmé. J'ai entendu tout à l'heure M. Taché vanter les mérites du Parlement européen : le temps législatif programmé est peut-être digne du Parlement européen, mais il n'est pas digne de l'Assemblée nationale.