Madame la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, je souhaite vous interroger quant à la situation du terrain militaire du fort de la Redoute, à Villejuif dans le Val-de-Marne, situé dans ma circonscription.
Cela fait bientôt un an que sur ce terrain appartenant à l'État, centre de formation et d'entraînement de la police nationale jusqu'en août 2016, situé dans le parc départemental des Hautes-Bruyères et désormais au coeur du contrat d'intérêt national Campus Grand Parc, s'est établi un campement regroupant plus d'une centaine de personnes qui ont développé une économie parallèle – un trafic de matériaux, de produits et de déchets industriels. La situation est dangereuse et très préoccupante pour les personnes qui y habitent, dont des enfants. En effet, au-delà de la pollution des sols et des émanations des déchets toxiques, c'est le bâti qui risque de s'écrouler.
À la suite d'un référé, une décision de justice a été prise en décembre 2020 ordonnant l'évacuation du camp avant la fin du mois de juin 2021. Mais, depuis cette date, ni la mairie de Villejuif ni le département n'ont été informés d'un quelconque travail préparatoire au démantèlement du campement ; l'avis d'évacuation, qui doit permettre de prévenir les personnes y habitant, n'a d'ailleurs pas encore été affiché à l'entrée.
Il s'agit d'une véritable catastrophe humaine et écologique qui ne peut pas perdurer et l'on peut imaginer l'ampleur de la tâche à réaliser afin que le démantèlement s'effectue dans de bonnes conditions, prenant en considération toutes les dimensions précitées : dépollution des sols, prise en charge des familles, hébergement, etc.
Je souhaite donc savoir à quelle date et dans quelles conditions la décision de justice sera appliquée et comment vous entendez y associer les acteurs locaux, élus et associations.