Madame la ministre déléguée chargée de l'autonomie, je souhaite vous interpeller sur la situation du centre hospitalier intercommunal d'Alençon-Mamers – CHICAM – , dont les bâtiments et les équipements souffrent d'un taux de vétusté atteignant 95 %. Le bâtiment ne répond ni aux conditions d'accueil et de confort minimales attendues par la population d'un bassin de 140 000 habitants, ni aux besoins des personnels hospitaliers. Le contexte sanitaire actuel a amplifié les difficultés de gestion des flux dans une architecture totalement inadaptée. Enfin, l'hôpital d'Alençon subit régulièrement des inondations, ce qui compromet le fonctionnement de l'activité médicale et l'accueil des patients.
Compte tenu du caractère inconstructible de la zone dans laquelle se trouve le site actuel, seule la construction d'un nouvel hôpital sur un site de la municipalité d'Alençon permettra d'apporter une réponse satisfaisante à l'ensemble des problèmes identifiés.
Le 15 octobre 2020, le conseil de surveillance du centre hospitalier, présidé par mon prédécesseur Joaquim Pueyo, aujourd'hui maire d'Alençon, s'est prononcé à l'unanimité pour la reconstruction de l'hôpital d'Alençon. Une étude réalisée par la direction du centre hospitalier permet d'estimer le coût d'investissement global à 148 millions d'euros. La situation financière de l'établissement ne permet pas d'assurer le financement de cette opération. Seule une participation financière de l'État permettra de concrétiser ce projet indispensable pour le territoire.
La modernisation de cet établissement pivot pour le département de l'Orne est une nécessité pour doter la ville préfecture et les habitants de ce bassin de vie d'un centre hospitalier digne de ce nom. Ces travaux permettront aussi aux 1 300 personnels de l'établissement d'exercer leur mission dans des conditions décentes.
Aussi, madame la ministre déléguée, l'État va-t-il s'engager à investir dans ce projet trop longtemps reporté et pourtant indispensable ?