Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Conséquences psychiatriques des confinements

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

L'épidémie de covid-19, les confinements et les mesures de restriction de libertés qu'elle a entraînés ont créé des dommages psychosociaux considérables chez beaucoup de Françaises et de Français.

Les jeunes sont particulièrement touchés. Rester isolé dans une petite chambre, à suivre devant un écran des cours à distance tout en connaissant des difficultés financières pour remplir son frigo : tel est le sombre quotidien, sans réel horizon, de nombreux étudiants. On comprend que cela donne à certains des idées noires. Un récent sondage montre ainsi qu'ils sont les plus fragilisés par la crise sanitaire et 40 % des 18-24 ans souffrent de troubles d'anxiété.

Certes, vous avez apporté une première réponse à ce problème en créant le chèque d'accompagnement psychologique, qui finance trois consultations chez un psychologue libéral. C'est une avancée, mais elle ne correspond pas à l'ampleur des besoins car le phénomène de détresse psychologique touche hélas tous les âges et toutes les catégories. Tout le monde est concerné.

Depuis le printemps 2020, la prévalence des troubles mentaux a doublé en France ; pire, un Français sur cinq a songé à se suicider. Le 16 février dernier, la Cour des comptes, dans son rapport sur les parcours des patients dans la filière psychiatrique, s'est prononcée en faveur de la généralisation du remboursement des consultations de psychologie par la sécurité sociale, déjà expérimenté dans quatre départements depuis deux ans. Aujourd'hui, les circonstances exceptionnelles que nous connaissons font qu'il est urgent d'agir rapidement.

Ma question est donc très simple : comme le préconise la Cour des comptes, allez-vous, madame la ministre déléguée, généraliser le remboursement des consultations de psychologie par la sécurité sociale pour prévenir, traiter et guérir la profonde détresse morale qui frappe un nombre important de nos concitoyens ?

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