Intervention de Brigitte Bourguignon

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Rôle sanitaire des établissements thermaux pendant la pandémie

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie :

Merci, monsieur le député, de défendre le thermalisme français avec tant d'ardeur. Je vous remercie aussi de votre question qui me permet de rappeler que la crise sanitaire s'est déclenchée il y a maintenant un an et que nul n'aurait pu imaginer, ni vous ni moi, que nos vies allaient être ainsi bouleversées par un virus d'une puissance dévastatrice et inédite.

Désormais, nous réussissons à le prendre en charge et à nous en prémunir de manière plus efficace ; grâce au vaccin, nous commençons enfin à nous en protéger. Mais un an, pour une activité de recherche, c'est une période qui demeure brève et nous ne connaissons pas encore toutes les conséquences de l'infection. Néanmoins, nous constatons que certains de nos concitoyens – leur nombre est estimé à environ 10 % des personnes infectées – déjà frappés par le virus en subissent encore certains symptômes six mois plus tard, comme vous l'avez dit : fatigue extrême, troubles musculaires, digestifs, respiratoires ou neurologiques.

Au-delà des questions purement scientifiques, il est nécessaire de reconnaître et d'accompagner les personnes atteintes de ces symptômes persistants, de les écouter, de permettre qu'elles soient adressées aux bons professionnels et de les guider à tous les niveaux, sanitaire bien sûr mais aussi social et professionnel, car la durée des troubles qu'elles subissent s'avère bien souvent invalidante.

Cette situation nous oblige à apporter des solutions appropriées en lien avec tous les acteurs concernés, afin d'éviter l'errance médicale et de prodiguer les soins les plus adéquats. Mi-février, la Haute Autorité de santé a publié des réponses rapides à destination des professionnels, afin d'assurer le suivi de ces patients. Elle a également été saisie de lignes directrices davantage centrées sur la prise en charge et le recours aux établissements thermaux que vous évoquez ; celles-ci pourraient d'ailleurs être retenues si les analyses scientifiques en cours et l'évolution de la situation sanitaire en confirmaient l'utilité.

Jusqu'ici, la fermeture des centres thermaux s'imposait car ils constituent des espaces de brassage de populations, en outre souvent particulièrement fragiles face au virus, pour une activité incompatible avec le port du masque, dans un contexte humide susceptible d'accentuer les difficultés respiratoires. Nous adaptons donc notre réponse, au fil de l'eau, aux évolutions les plus récentes des connaissances médicales et scientifiques.

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