Monsieur le ministre, si un Réunionnais, un Guadeloupéen, un Martiniquais, un Mahorais, ou n'importe quel ultramarin vient dans l'hexagone, c'est dans la majorité des cas pour trouver du travail, et non par choix. Ils ont donc besoin de revenir sur leur terre natale pour se ressourcer.
Mais vous avez créé une barrière, avec les refus opposés pour absence de motif impérieux. Non seulement ces refus ne répondent pas aux principes élémentaires d'humanité, mais, plus grave, nous devons demander une permission pour nous déplacer et pour organiser nos vies privées.
Un seul exemple : un Réunionnais qui voulait rentrer pour l'enterrement de sa grand-mère a été refusé à l'embarquement, car pour l'administration, cela n'était pas un motif impérieux, et la grand-mère n'était pas une proche ! C'est là une atteinte grave aux droits humains.
Où est la liberté ? Où est l'égalité ? Où est la fraternité ?
Allez-vous supprimer ou réviser les règles régissant les « motifs impérieux » pour les ultramarins qui souhaitent rendre visite à leurs proches ? Rappelons-le : ces règles n'existent pas dans l'hexagone.