La plus belle des fraternités, c'est la protection de nos concitoyens, et singulièrement de nos concitoyens des outre-mer. Il y a un an, vous posiez des questions au Gouvernement parce que vous estimiez que nous ne protégions pas assez, notamment à La Réunion ; aujourd'hui, vous nous reprochez de les protéger trop peut-être. Ces motifs impérieux n'ont qu'un seul but, protéger des variants : le sud-africain, qui circule déjà beaucoup, malheureusement, à La Réunion, le brésilien, le britannique. Le taux d'incidence continue de monter à La Réunion ; le préfet a d'ailleurs reçu mandat d'étudier des mesures de renforcement du couvre-feu, notamment dans certaines communes, mais de façon peut-être plus générale.
Mais il y a le principe, et il y a la mise en application. Le ministre de l'intérieur et moi-même avons donné des instructions à la préfecture comme à la police de l'air et des frontières pour qu'elles fassent preuve de discernement. Je vous le dis sans aucun esprit polémique : si certains cas n'ont pas été correctement traités, je présente tout simplement mes excuses à nos concitoyens qui se sont vus refusés à l'embarquement.
Les motifs impérieux, ce sont des motifs professionnels qui ne peuvent pas être repoussés, mais aussi des motifs personnels, familiaux, dont l'exemple que vous avez cité – et s'il y a eu une erreur, je le redis, il faut la reconnaître très tranquillement – et enfin les motifs de santé. Vous le savez, puisque vous êtes mobilisés sur la question du retour des étudiants au pays ou dans l'hexagone.
Je suis, avec mon cabinet, à votre disposition, comme à celle de l'ensemble des parlementaires ultramarins et de tous ceux qui sont intéressés par ces questions, pour continuer de protéger au mieux nos concitoyens. Au fond, c'est la seule chose qu'ils nous demandent.