Les lits de réanimation sont en nombre très insuffisant dans beaucoup de régions françaises ; mais ils manquent cruellement dans deux départements français de l'océan Indien : Mayotte et La Réunion. Dans la première de ces îles, l'épidémie a flambé, en raison de la proximité des Comores et de la présence du variant sud-africain. Les taux d'incidence vont de 500 à 800 pour 100 000 habitants. Malgré l'implantation d'hôpitaux de campagne, avec des lits de réanimation, Mayotte a été obligée d'évacuer une grande partie de ses malades du covid-19 vers l'île de La Réunion. Quant à celle-ci, ses lits de réanimation sont maintenant saturés, eux aussi, et cela malgré la transformation d'autres lits et la fermeture des blocs opératoires. Cinquante patients aujourd'hui en lit de médecine doivent encore être transférés vers des lits de réanimation ; 96 des 122 lits de réanimations sont déjà occupés, et une partie des lits de médecine doivent être transformés en lits de réanimation.
Nos îles sont fragiles sur le plan sanitaire. L'agence régionale de santé vient de prendre la décision de transférer des patients vers la métropole : c'est la première fois dans le monde que des patients atteints du covid-19 sont transportés sur des distances et des temps aussi longs. Accueillant l'hôpital français de référence dans l'océan Indien, La Réunion reçoit les Français de Mayotte et de Madagascar. Mais le taux de couverture est deux fois moindre que celui de n'importe quelle région métropolitaine.
Les élus se sont mobilisés pour vous demander comment vous entendez agir. Je vous pose la question sereinement : quels moyens pensez-vous consacrer au renforcement des capacités des hôpitaux réunionnais ?