Ces affrontements ne datent pas d'hier ; bien connus, ils se répètent depuis vingt ans. Mais malgré les politiques de prévention comme de répression, force est de constater que nous n'avons pas réussi, collectivement, à les éteindre.
La tâche est éminemment difficile. Les rixes entre quartiers sont parfois liées à des trafics, mais parfois, on n'en connaît même pas la cause ; elles se propagent sans retenue sur les réseaux sociaux ou les messageries cryptées. Souvent, elles se déroulent dans l'ignorance des parents qui travaillent et pensent leur enfant en sécurité. Les mineurs y sont de plus en plus jeunes, et – ce qui est sans doute lié – n'ont pas de limites. Très peu portent plainte, et c'est la loi du silence qui l'emporte. Des quartiers, parfois des villes entières, se trouvent ainsi plongés dans la peur.
Hier, les maires, le président de mon département et mes collègues, dont Laëtitia Romeiro Dias et Francis Chouat, nous sommes réunis avec la volonté d'unir nos forces pour participer à une approche globale qui mobilise la police, la justice, mais aussi l'éducation nationale, la politique de la ville et le logement, ainsi que la jeunesse et les sports. C'est ce message d'unité et de détermination que je viens porter aujourd'hui. Nous avons besoin, nous, élus de l'Essonne et de l'Île-de-France, de vous entendre sur les moyens – et je ne parle pas seulement d'effectifs ou de financements – que va mobiliser le Gouvernement pour faire en sorte que cette tragédie cesse.