Monsieur Perrut, comme vous l'avez dit, dans votre département, de nombreux élus sont confrontés à des menaces sérieuses. Ce fut le cas à Rillieux-la-Pape, où je me suis rendu. Je me suis déjà exprimé sur cette situation : nous avons renforcé les effectifs de la police nationale et la protection des élus de cette commune. Nous avons fait de même à Bron, dont j'ai eu le maire à plusieurs reprises au téléphone, pour lui apporter le soutien du Gouvernement et de M. le Premier ministre. J'ai décidé, alors même que, selon l'évaluation de l'UCLAT – Unité de coordination de la lutte antiterroriste – au ministère de l'intérieur, il n'était pas particulièrement ciblé par une menace, de faire intervenir le service de la protection. Même si, vous avez bien raison, c'est un drame d'en arriver là, M. le maire est aujourd'hui protégé par la République, et il peut aller où il le souhaite dans sa ville pour annoncer ce qu'il souhaite, en ayant confiance dans la République et dans le rétablissement de l'ordre public dans sa commune.
Notre action s'est traduite par une augmentation sans précédents des effectifs de police dans votre circonscription de police et dans votre département, grâce à la création, votée par la majorité parlementaire, de 10 000 postes de policiers et de gendarmes. Nous avons également augmenté les effectifs à Lyon, mais aussi à Lille ou à Toulouse, comme M. le Premier ministre l'a annoncé, ou encore à Marseille, comme vous l'avez constaté cette semaine. Prochainement, M. le Premier ministre et moi-même annoncerons les nouveaux renforcements de la police sur le territoire de la République que vous appelez de vos voeux.
Vous évoquez la réponse pénale. Je me permets de rappeler, au nom du garde des sceaux, qu'il y a quelques semaines, celui-ci a donné des instructions permettant au parquet de demander la comparution immédiate de toute personne qui s'en prend aux élus, quand le travail de police permet de les interpeller – ce n'était pas le cas auparavant, monsieur le député.