Je vous remercie pour votre question sur La Réunion : j'ai répondu à une interrogation identique, mais je comprends la préoccupation de la représentation nationale, qui rejoint évidemment celle du ministre que je suis.
Vous l'avez dit, la tendance épidémique n'est pas bonne à La Réunion même si le taux d'incidence, de l'ordre de 100 cas positifs pour 100 000 habitants, reste plus faible qu'en métropole. L'épidémie semble commencer à se tasser à Mayotte, ce qui serait une excellente nouvelle si elle était confirmée. La proportion du variant dit sud-africain est très élevée et majoritaire à Mayotte, comme vraisemblablement à La Réunion.
Comme vous le savez, nous avions anticipé la situation, notamment à La Réunion, et avions publiquement dit que l'île serait amenée à faire preuve de solidarité avec ses voisins mahorais. Nous avons donc augmenté et presque doublé le nombre de lits de réanimation. Soixante-dix médecins, infirmiers spécialisés et aides-soignants sont déjà arrivés depuis la métropole pour augmenter le nombre de lits et les capacités hospitalières : à mesure que nous pourrons continuer ce mouvement, nous le ferons, évidemment, et vos propos sur le sujet sont très cohérents.
Reste que l'afflux de malades à l'hôpital est actuellement élevé puisque l'épidémie a connu un pic il y a deux à trois semaines à Mayotte : les évacuations sanitaires sont donc nécessaires. Nous en avons fait du Grand-Est vers la Nouvelle-Aquitaine…