Je l'illustrerai par deux exemples. Pour nous, la territorialisation du plan France relance constitue une étape supplémentaire de la dynamique que nous appelons de nos voeux, comme le sera d'ailleurs la loi dite 4D – décentralisation, différenciation, déconcentration et décomplexification – que défendra Mme la ministre Jacqueline Gourault, à laquelle nous tenons tant – je parle ici de la loi tout autant que de la ministre ! Il s'agira de prolonger la confiance dans la France des territoires et dans la décentralisation.
Nous avons abordé cet après-midi, à l'occasion d'une question au Gouvernement de mon collègue Jean-Paul Mattei, le sujet des fonds propres ou des quasi-fonds propres des PME et des ETI – entreprises de taille intermédiaire. Dans ma région, comme dans beaucoup d'autres, la faiblesse structurelle des fonds propres des entreprises nuit à leur développement. Dans une phase de relance où il faudra innover et imaginer, des fonds souverains régionaux, gérés par les collectivités régionales, permettraient probablement de soutenir la dynamique de relance dont nous avons besoin.
Il nous faudra aussi tirer les leçons de la crise. En particulier, nous ne ferons pas l'économie d'une réflexion visant à faire un pas de plus dans la décentralisation, notamment s'agissant des politiques de l'emploi.
Notre groupe est convaincu de la nécessité de territorialiser l'action publique en général et de faire du plan de relance une démarche audacieuse, qui trace le chemin. Vous l'avez compris, ce plan n'est donc pas seulement pour nous l'exemple même d'une politique publique qui ne peut réussir que si elle est territorialisée : il doit aussi être la première étape déterminante d'une coopération plus forte et plus volontariste entre l'État et les territoires.