Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 15h00
Territorialisation du plan de relance

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

Je suis particulièrement heureux de pouvoir discuter avec vous de la territorialisation de notre plan de relance, qui est au coeur des objectifs de celui-ci. Ce plan de relance, que vous avez voté, se déploie vite et bien, avec 100 milliards d'euros disponibles. Mon obsession est sa bonne exécution, c'est-à-dire son exécution rapide pour que l'argent irrigue tous les territoires sans exception et puisse relancer la machine économique dans les meilleurs délais, avec les créations d'emplois nécessaires.

Au 31 décembre 2020, nous avions déployé 11 milliards d'euros sur les 100 milliards disponibles, notamment pour la SNCF, avec 4,1 milliards d'euros pour ouvrir de nouvelles lignes, les collectivités territoriales, avec la DSIL, les jeunes, avec le plan « 1 jeune 1 solution », qui a notamment permis de financer près de 500 000 places d'apprentis, et les ménages, avec la prime à la conversion et MaPrimeRénov' – dispositif dont le rythme atteint actuellement 55 000 dépôts de demandes chaque mois, ce qui montre l'attente dont il fait l'objet de la part des ménages.

Olivier Dussopt et moi-même avons donc décidé d'accélérer le déploiement de la relance sur tous les territoires français. Depuis septembre, avec 16 milliards d'euros de dépenses budgétaires et 10 milliards d'euros de baisse des impôts de production qui bénéficieront principalement aux PME industrielles, ce sont 26 milliards d'euros qui sont déjà déployés sur le territoire, sur les 40 milliards que j'ambitionne de déployer dès l'année 2021.

J'entends les inquiétudes parfaitement légitimes qui s'expriment, et en particulier deux d'entre elles, auxquelles je veux répondre immédiatement.

La première est que, comme l'a dit M. Dufrègne, la crise touche différemment tous les territoires et qu'un besoin d'équité se fait sentir. Je partage pleinement ce souci : il est essentiel que des territoires moins équipés, qui peuvent avoir besoin de plus de temps pour instruire les dossiers, puissent disposer de ce temps.

Croyez que nous n'avons pas l'esprit de système : si nous voulons que le plan se déploie vite, nous ne voulons pas pour autant que des territoires moins équipés administrativement ne puissent plus disposer du moindre euro parce qu'ils n'auraient pas instruit les dossiers assez vite. Nous allons donc donner aux territoires les plus fragiles, en particulier aux territoires ruraux et aux quartiers prioritaires de la ville, du temps supplémentaire pour instruire les dossiers afin qu'ils reçoivent, eux aussi, l'argent de la relance.

La deuxième interrogation, qui m'a été relayée très souvent par les députés de la majorité, est celle de savoir comment les députés seront associés au processus. J'ai demandé aux préfets que l'ensemble des parlementaires – quelle que soit, bien entendu, leur appartenance politique – puissent être associés aux comités régionaux comme aux comités départementaux pour faire part de leurs observations sur chacun des projets du plan de relance.

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