Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 15h00
Territorialisation du plan de relance

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

… mais bien par le préfet et le président de région, en association avec les parlementaires, afin que soient retenus les meilleurs projets pour les territoires. La décision, je le répète, est prise au niveau régional, et non au niveau central.

Le succès des aides à l'industrie se lit dans les crédits décaissés. Nous disposions de 400 millions d'euros, mais la demande excède les prévisions d'origine ; nous allons donc abonder le programme de 150 millions d'euros. Les projets financés par cette aide publique directe – car il s'agit bien d'une subvention, et non d'un prêt – sont très concrets. Adhex Technologies, implantée à Chenôve, près de Dijon, où je me suis rendu il y a quelques jours, a obtenu 1 million d'euros ; ils permettront la création de 300 emplois supplémentaires. La manufacture de porcelaine Bernardaud, qui a été particulièrement touchée par la crise et la chute des ventes aux États-Unis, a reçu 550 000 euros pour moderniser son site de production. Archipel Bois Habitat, à Saint-Pierre, sur l'île de La Réunion, a également obtenu une aide, tout comme la société SAFRA – Société albigeoise de fabrication et de réparation automobile – , à Albi, qui a reçu 750 000 euros pour produire des bus à hydrogène. Encore une fois, ce ne sont pas des prêts, mais bien une aide budgétaire directe, sous forme de subventions, qui permet chaque fois de créer 10, 15, 20, 100 ou 200 emplois et qui irrigue le territoire – je le sais pour me rendre chaque semaine dans différents territoires. C'est d'autant plus important que, je le rappelle, 80 % de l'industrie se trouve en dehors des métropoles urbaines, dans les territoires.

Nous travaillons également avec les communes et les départements à la rénovation énergétique des écoles et des collèges. Pas moins de 1 milliard d'euros de dotations de soutien seront ainsi accordés aux communes et départements, dont 10 % seront spécifiquement dédiés aux quartiers prioritaires de la politique de la ville. Derrière ces chiffres, il y a l'école maternelle Max Barel à Vénissieux, l'école primaire Jean Rostand à Berck, ou encore le collège Gaston Bonheur à Trèbes, qui fait l'objet de travaux d'isolation. Là encore, l'attribution des aides est décidée localement. Pour qu'il n'y ait pas d'inquiétude, je redis que les plus petites communes de 500, 1 000 ou 1 500 habitants – que je connais bien pour être moi-même élu d'un département rural, cela a été rappelé à la tribune – disposeront d'un délai supplémentaire pour déposer leurs projets de rénovation énergétique pour leurs écoles, sans quoi elles risqueraient de ne pas pouvoir bénéficier de ces aides.

Par ailleurs, je tiens à rappeler que les projets agricoles ont été massivement soutenus par le plan France relance. Ce soutien public va permettre de moderniser quatre-vingt-six abattoirs, de planter 7 000 kilomètres de haies, mais également de mener des actions en faveur des forêts – dans les Landes, par exemple, les opérateurs forestiers seront soutenus par Alliance Forêts Bois.

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