Monsieur le ministre, demain s'ouvrira la collecte nationale des Restos du coeur. Comme pour le Secours catholique ou le Secours populaire, ces initiatives, dans la période actuelle, revêtent une importance vitale. Les associations sont confrontées à une hausse significative du nombre de demandeurs, qu'il s'agisse de denrées alimentaires ou de produits domestiques et d'hygiène. Qui plus est, le profil des publics, donc les besoins, malheureusement, se diversifient. Tout cela préoccupe au plus haut point les associations, d'autant que les dons eux-mêmes risquent de s'éroder à mesure que s'aggravent les difficultés des salariés, qui restent les premiers donateurs. Selon une étude publiée en février, plus de 2,1 millions de personnes font appel à l'aide alimentaire en ce début d'année 2021 ; 51 % d'entre elles déclarent le faire depuis moins d'un an. Les enjeux sont donc considérables, et rien n'indique qu'une inversion de tendance se fera jour dans les mois à venir.
Les députés communistes vous demandent donc d'aller bien au-delà des premiers soutiens financiers accordés aux associations nationales de solidarité. Vous avez fait état d'un appel à projets de 100 millions d'euros ; nous estimons, pour notre part, que les besoins justifieraient, à ce stade, une contribution publique supplémentaire de l'ordre de 200 millions d'euros. Un impôt de solidarité exceptionnel sur les patrimoines des plus riches pourrait d'ailleurs puissamment contribuer à financer cette disposition.
Quelle est votre opinion sur ce doublement des financements annoncés au bénéfice des associations nationales de solidarité ?