Ce matin même, la presse se faisait l'écho d'un appel de plusieurs dizaines de personnalités dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne sont ni de gauche ni de gauche, jugez-en vous-mêmes : Muriel Pénicaud, qui a déclenché la curée sur les allocations chômage ; des lieutenants du MEDEF et du CAC 40, qui licencient à tour de bras et multiplient les contrats courts ; des porte-voix de cercles libéraux, qui n'ont de cesse de dénoncer le coût du travail et des cotisations sociales.
Après un état des lieux en forme d'alerte rouge sur la situation des 18-25 ans, ils en appellent à des états généraux ouvrant droit à un véritable plan Marshall pour la jeunesse.
Cette tribune nous interroge. Je passe sur le fait que les actions engagées dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution », d'ailleurs cité dans la presse, ne sont pas jugées à la hauteur de la situation à venir pour les 18-24 ans. Plus inquiétant est le postulat de cette tribune : au regard de cette crise, les adultes d'hier et d'aujourd'hui auraient une dette considérable envers les jeunes. Ce postulat creuse la division entre les générations, sans qu'aucun lien ne soit fait entre les choix politiques effectués et la situation des jeunes.
Êtes-vous prêts à monter d'un cran significatif la solidarité envers cette génération, sans continuer d'épouser les recettes libérales qui sont sous-jacentes – non dites – à cette tribune et que je vous demande de dénoncer, à savoir des ponctions sur les retraites et les salaires des actifs adultes pour continuer à bricoler l'avenir des jeunes âgés de 18 à 25 ans ?