Depuis plus d'un an, l'épidémie mondiale de la covid-19 bouleverse nos vies. C'est une épreuve collective sans précédent pour notre génération et, davantage encore, pour la jeunesse. À l'âge où l'on rêve d'explorer le monde, les jeunes sont confrontés à un horizon qui leur apparaît bien étroit et profondément fermé. Étudiants, apprentis, jeunes travailleurs : tous ceux qui entrent sur le marché du travail subissent de plein fouet la crise sanitaire, économique et sociale, dont les répercussions sont également affectives et psychologiques. Je mesure dans mon arrondissement, le 18e arrondissement de Paris, la précarité de la jeunesse, qui n'a plus accès aux emplois étudiants, et qui doit suivre ses cours à distance avec ce que cela implique en matière d'isolement. J'ai conscience de l'angoisse que cette situation peut engendrer : les témoignages qui nous sont livrés sont souvent assez terribles. Le doute et l'incertitude, me disent les jeunes, sont le lot du quotidien.
Mais il y a également des raisons d'espérer et d'avoir confiance. Face aux multiples crises que traverse la jeunesse, le Gouvernement a pris une série de mesures de soutien inédites. Je veux notamment rappeler ici le repas à un euro dans les CROUS ou la garantie jeunes de 500 euros par mois pour chaque stagiaire de la formation professionnelle, votée dans le projet de loi de finances. De son côté, la région Île-de-France a annoncé en début de semaine un revenu jeunes actifs conditionné à une formation gratuite pour les moins de 25 ans sans emploi.
Madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous indiquer dans quelle mesure cette initiative pourrait se développer en partenariat avec l'État, afin d'éviter des effets de doublon ou de concurrence ? Il me semble que c'est la clé pour relever le défi collectif auquel est confronté le pays. En effet, la confiance en l'avenir de la jeunesse passe aussi par la capacité des décideurs à travailler ensemble, main dans la main, à tirer tous dans le même sens, celui de l'intérêt général. C'est ainsi que nous serons efficaces : État, collectivités territoriales, entreprises et monde associatif, ensemble pour la jeunesse.