Cet amendement, qui vise à favoriser l'emploi des jeunes, prévoit d'obliger les entreprises à réserver 10 % de leurs nouvelles embauches aux jeunes de moins de vingt-cinq ans, pour répondre aux difficultés d'insertion que rencontrent les jeunes et à leur préoccupante précarisation, ainsi que pour leur faciliter l'accès à un logement ou à un prêt bancaire.
Selon un rapport de France Stratégie de janvier 2017, l'insertion professionnelle des jeunes est plus compliquée en France que dans le reste de l'Europe. En quarante ans, le taux de chômage des Français âgés de quinze à vingt-quatre ans a été multiplié par 3,5, pour atteindre 24 %, plaçant la France à la cinquième position des seize pays européens étudiés. Il convient donc de prendre des mesures, car la proportion de jeunes de quinze à vingt-neuf ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation – 17 % – reste plus élevée en France que dans les pays nordiques et en Allemagne.
Le taux d'activité des jeunes est faible : il était de 15 % pour les quinze à vingt-quatre ans en 2015, soit 4,5 points de moins que la moyenne européenne. Les différentes réformes des retraites qui se sont succédé ces dernières années n'y ont pas aidé.
Par ailleurs, 45 % des jeunes débutants ne sont pas formés au métier qu'ils exercent. Cela est d'autant plus marqué que les formations ne sont pas professionnelles et que le niveau du diplôme obtenu est parfois faible.
Notons enfin que les jeunes des quartiers populaires sont souvent victimes d'une situation encore plus défavorable. Nous proposons donc d'agir et, par cette mesure, de favoriser l'emploi des jeunes.