Je suis certain que M. Aubert trouvera cet amendement intéressant, car il affirme la notion de responsabilité de l'être humain dans la nature. Il tend en effet à modifier l'article 2 de la charte de l'environnement pour y inscrire le principe de non-régression, instauré par l'article L. 110-1 du code de l'environnement, mais qui ne figure pas dans notre constitution.
Cette démarche va pleinement dans le sens des propos de M. Aubert et, même si je ne souscris pas vraiment à ses caricatures, je pense qu'il a raison quant au fait que l'être humain a une responsabilité envers la nature. Pendant très longtemps, on a vécu avec l'idée cartésienne selon laquelle l'homme est maître et possesseur de la nature. Il faut changer ce paradigme et imaginer que l'homme peut être tuteur et protecteur de la nature, vivre en harmonie avec elle et la faire fructifier pour qu'elle s'épanouisse, tout en permettant qu'elle soit aussi le lieu de l'expression de l'humanité, car cela aussi est important.
Je rejoins donc M. Aubert pour dire qu'il faut une écologie humaniste, qui place l'homme au centre de ses réflexions. Le principe de non-régression nous permettrait d'affirmer que l'être humain a une responsabilité dans les écosystèmes, dans leur pérennisation et dans la survie de notre planète.