Par ailleurs, le principe de précaution a pour effet de montrer du doigt la science. Notre société a été bâtie sur le respect de la science : le scientifique qui s'exprime n'est pas M. Tout-le-monde, et M. Tout-le-monde n'a pas l'autorité du scientifique. Or, en raison de l'application du principe de précaution, le scientifique, auparavant vénéré, peut-être trop d'ailleurs, est aujourd'hui montré du doigt : c'est malsain pour notre société.
Dans la même logique que les deux amendements précédents, je propose d'oublier le principe de précaution pour aller vers un principe de responsabilité – cette expression seule me distingue des autres amendements défendus – , qui exige la prudence, mais pas l'inaction. Notre pays ne peut pas rester inactif, car les autres bougent et ne nous attendent pas.