Je me suis rendu en début de semaine dans une agence de Pôle emploi pour faire le point sur ce sujet, avec les représentants de la mission locale du Havre, qu'une collègue de l'autre côté de l'hémicycle connaît bien, elle aussi. Le travail des missions locales avec les jeunes se passe très bien.
Le problème vient des débouchés, ce que confirme Pôle emploi : sur toutes les annonces des entreprises qui embauchent figure une demande d'expérience, qu'elle soit de un an ou parfois, de six mois, selon les métiers, et de qualifications.
Avec ce quota, nous suggérons que l'entreprise choisisse un jeune pour couvrir 10 % de ses embauches, ce qui n'est pas considérable.
Un jeune, cela ne veut pas dire une personne non qualifiée, incompétente, asociale. Ce n'est pas cela un jeune ! Un jeune, c'est quelqu'un de compétent, de qualifié, de motivé. Ce n'est pas un boulet.
Nous suggérons donc d'établir un quota, de choisir un jeune toutes les fois que dix personnes doivent être recrutées. Vous n'allez pas dire, madame la ministre, que cela va handicaper l'activité économique de notre pays !
Vous vous arc-boutez sur des principes, ici le refus des quotas. Mais enfin, mesdames, s'il n'y avait pas eu, à un moment donné, des quotas pour garantir la parité, vous ne seriez pas aussi nombreuses sur ces bancs ! Ce n'est pas par des incantations qu'on arrive à ce genre de résultat, et les dispositifs de soutien qui ont été essayés n'ont pas fonctionné.